Lectures en cours

La baby-sitter

8
Auteur : Gudule.

Titre : La baby-sitter

Résumé : Étrange gouvernante pour de très bizarres enfants...
Et si la rassurante baby-sitter se laissait dominer peu à peu par la sauvage et sanglante violence que contiennent les contes de fées qu'elle lit le soir aux enfants ? Les deux gamins pourront-ils échapper à celle qui tout d'un coup se prend pour l'ogre et traque les chères têtes blondes ?
Le grand méchant loup se lèche les babines...

* * *

Connaissant la réputation de Gudule sans avoir tenté l'un de ses livres, je me disais qu'il fallait que je m'y plonge un de ces jours et j'ai choisi la Baby-sitter qui est un des plus connus de l'auteure.Ce n'est que ma première tentative et j'espère qu'il y en aura d'autres car j'ai adoré ce petit livre.

En un minimum de pages, l'auteure arrive à nous fasciner et à nous faire frémir ! Lucie, la baby-sitter est un personnage attachant. Si à premier abord, elle a l'air d'une adolescente normale, cette impression se dissipe rapidement. La jeune fille laisse peu à peu ses démons la rattraper... à cause des histoires qu'elle narre aux deux jeunes enfants. Alors qu'elle raconte, Lucie plonge totalement dans les événements et les rend particulièrement réalistes, effrayant ainsi Cyril et Violette. Doucement, ces petites tête d'ange se transforment à leur tour pour contrer les assauts de leur baby-sitter. 

Etant très fan des contes de Grimm, Perrault et Andersen, j'ai particulièrement aimé les parties où Lucie les raconte. On a droit au Petit Chaperon Rouge, Le petit Poucet... Au fil des pages, on se rend compte à quel point ces histoires de notre enfance sont emplies de violence.

Le style de l'auteure est bluffant. Au début et à certaines parties de l'histoire, on a droit à une ambiance joyeuse mais rapidement cela laisse place à un style assez angoissant, agressif. Grâce à ce procédé, on se met facilement dans la peau des personnages. L'auteure nous mettait en confiance avant qu'elle nous assaillisse de nouveau par les terribles évènements.

Il y a une ou deux scènes assez violentes qui m'ont secouée un peu, personnellement. Donc, c'est déconseillé aux enfants et aux âmes sensibles. :)

Petit plus : Lire La fille aux araignées, un autre Horror connu de l'auteure !

Note : 8/10
Extrait :
Le grand méchant loup, précise sa sœur, appuyant sur les adjectifs avec une sorte de volupté. — Eh oui, le grand méchant loup ! reprend la conteuse sur un ton lugubre. Et elle esquisse une abominable grimace, censée représenter l’animal. Les enfants se tordent de rire. — T’es drôlement laide, comme ça ! constate Violette. — Hooouuu ! fait Lucie, louchant, le nez froncé, les index figurant des cornes. Avec de délicieux frissons, Cyril et Violette se serrent l’un contre l’autre.

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La Dame aux Camélias

7
Auteur : Alexandre Dumas (fils)

Titre : La Dame aux Camélias.

Résumé : Ce roman, dont Alexandre Dumas fils tira aussi un drame, est inspiré de l'existence authentique de Marie Duplessis. Merveilleusement belle et intelligente, cette courtisane fut adorée du Tout-Paris et de l'auteur lui-même. Il dut renoncer à elle, car il n'était pas assez riche. Verdi fit de ce drame un opéra sublime, La Traviata.
Armand et Marguerite vivent un amour immense qui survit à tous les obstacles et à toutes les tromperies. Le père d'Armand interdit cet amour inconvenant. Mais rien n'aura empêché le bonheur d'aimer, la virginité retrouvée, l'argent et les conventions dédaignés. L'amour véritable, c'était pour Marguerite l'espoir, le rêve et le pardon de sa vie. Tout lui fut donné, mais à quel prix !

 * * *

Ce mois-ci, j'ai lu tellement de classiques que je vais en faire une overdose. xD Heureusement que j'en ai apprécié la plupart... En tout cas, la Dame aux Camélias m'a absolument enchantée.

L'écriture de Dumas fils est si belle. N'ayant pas lu de livres de Dumas père, je ne pourrai donc pas comparer leurs deux plumes. D'ailleurs, je ne pense pas qu'il y a champ de comparaison puisque les deux auteurs écrivent dans des genres complètement différents.

L'histoire est une romance. Peu heureuse certainement puisque l'on connait déjà le dénouement avant de commencer à lire. La mort de Marguerite Gautier est présentée au tout début du livre mais malgré tout ça ne dérange nullement la lecture. Dumas a été fort audacieux de présenter le dénouement avant de remonter doucement vers les faits. Je trouve ce procédé original et captivant.

Beaucoup de sentiments sont communiqués par Dumas, je lui ai trouvé du talent à décrire les émotions de ses personnages. L'écriture en elle-même est fluide et se distingue par sa délicatesse. Les actions s'enchaînent aussi facilement, naturellement... Ce sont des avantages qui rendent la lecture facile et rapide.

Les actions n'ont rien d'inattendues, certes, mais cela ne m'a pas en rien empêché de savourer cette lecture. J'ai vécu cette histoire, suivant les pas d'Armant, de Marguerite et de tous ces personnages secondaires qui les entourent.

La partie qui m'a le plus touchée est sans doute le journal de Marguerite délivré après sa mort où elle narre les derniers jours de sa vie. C'est un passage fort marquant où il me fut difficile de dire adieu à ce personnage qui paraissait si réel.

La Dame aux Camélias est un très beau classique qu'il faut avoir tenté au moins une fois.

Petit plus : Lire Manon Lescaut, livre cité plusieurs fois dans ce petit chef-d'oeuvre. :)

Note : 8.5/10
Extrait :
Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce qu'elle a fait ; loin de là, mais j'ai eu connaissance qu'une d'elles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, qu'elle en avait souffert et qu'elle en était morte. J'ai raconté au lecteur ce que j'avais appris. C'était un devoir.

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Divergent

10
Auteur : Veronica Roth

Titre : Divergent, tome 1

Résumé : Dans le Chicago dystopique de Béatrice, la société est divisée en cinq factions, chacune dédiée à la culture d'une vertu : les Sincères, les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, et les Erudits. Sur un jour désigné de chaque année, tous les adolescents âgés de seize ans doivent choisir la faction à laquelle ils consacreront le reste de leur vie. Pour Béatrice, la décision est entre rester avec sa famille et être qui elle est, les deux sont incompatibles. Alors, elle fait un choix qui surprend tout le monde, y compris elle-même.
Mais Tris a aussi un secret, celui qu'elle a caché à tout le monde parce qu'elle a été averti qu'il peut signifier la mort. Et comme elle découvre un conflit croissant qui menace de percer cette société en apparence parfaite, elle apprend aussi que son secret pourrait l'aider à sauver ceux qu'elle aime. . . ou pourrait la détruire.

* * *

C'est un livre dont j'ai beaucoup entendu parler avant de me décider à le lire. Une dystopie qui semblait avoir conquis plus d'un lecteur, au même titre que Hunger Games. Ayant adoré cette dernière saga, il fallait absolument que je découvre ce premier opus de Divergent. Ce fut donc plus la curiosité qui m'a poussée à tenter ce livre car le résumé ne me disait rien. J'ai bien fait de le lire car ce fut un coup de coeur !

Tout d'abord, les personnages m'ont marquée. Ma préférence va bien entendu vers le personnage Quatre. Il est mystérieux à souhait et presque toutes mes interrogations se sont dirigées vers lui. Notamment à propos de ce surnom qu'il porte. Bien sûr, je me suis beaucoup attachée à l'héroïne du livre. Tris est un personnage fort intéressant. Sa détermination, son côté authentique, son courage et son audace m'ont marquée au même titre que ses défauts. Je suis, de même, fort curieuse à propos de la mère de Tris. J'espère avoir des réponses à mes questions dans les prochains tomes.

L'auteur nous bombarde par moments de vérités qui arrivent à nous surprendre. Un autre point positif est que l'action est présente tout au long du récit. Ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde. On pénètre dans une course effrénée avec ce livre car dès qu'on est lancé dans les premières pages, impossible de reposer le livre.

Mon seul regret est qu'il n'y a qu'un vague retour dans le passé pour expliquer les raisons qui ont poussé l'humanité à se diviser en cinq fractions. J'aurais aimé que l'auteure creuse un peu plus dans ce sujet. J'espère encore avoir quelques détails historiques... dans les prochains tomes, peut-être ?

Pour finir, je ne peux qu'assurer que j'ai été conquise par l'idée générale du livre. J'espère que le second opus sera à la hauteur du premier. Il me tarde de le lire en tout cas.

Note : 8.5/10
Citation : 
Il y a plusieurs dizaines d'années, nos anciens ont compris que les guerres n'étaient causées ni par les idéologies politiques, ni par la religion, ni par l'appartenance ethnique, ni par le nationalisme. Mais par une faille dans la personnalité même de l'homme, par son penchant à faire le mal sous une forme ou une autre. Ils se sont donc séparés en factions dont chacune s'est donné pour mission d'éradiquer le travers qu'elle concidère comme responsable des désordres de ce monde.

Ceux qui condamnaient l'agressivité ont formé les Fraternels.
Ceux qui pointaient du doigt l'ignorance ont donné les Erudits.
Ceux qui blamaient la duplicité ont composé les Sincères
Ceux qui incriminaient l'égoïsme ont créé les Altruistes
Et ceux qui dénonçaient la lâcheté ont constitué les Audacieux

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Paradise Kiss, tome 2

2
 


Auteur : Ai Yazawa.

Titre : Paradise Kiss, tome 2

Résumé : Les préparatifs pour le défilé s'accélèrent et Yukari abandonne ses cours pour aider la joyeuse bande de Yaz'Art. Elle est décidée à tout avouer à sa mère, au risque de se voir rejetée mais elle ne peut plus cacher plus longtemps la passion qui l'anime... Oui! Elle n'aura en tête que le défilé et... Georges...!! 

* * *



J'ai longtemps poireauté avant d'arriver à finir ce tome. Non pas qu'il soit inintéressant ! J'étais juste dans un mood qui n'était pas compatible avec les mangas, je n'avais donc pas envie d'en lire. Mais finalement, j'ai pu réussir à finir celui-là, après plusieurs semaines.

L'histoire est vraiment originale. Yukari, surnommée affectueusement Caroline, est sur le point de passer ses examens pour accéder à une grande école... Bêcheuse, peu consciente de son image, elle ne voyait que son but ultime : réussir ou rien ! Cependant, sa routine fut coupée court lorsqu'elle est remarquée par un groupe d'élèves de l'école de mode. On lui demande tout bonnement qu'elle soit leur mannequin ! En se rapprochant de Georges, Miwako et les autres, Caroline commence à se mettre en doute. Désire-t-elle vraiment rejoindre l'université ?

Je suis simplement amoureuse des dessins de Ai Yazawa. La dessinatrice a un coup de crayon vraiment sublime. J'adore en particulier les expressions ainsi que les yeux de ses personnages. Faut-il rappeler qu'elle est aussi l'auteure de Nana ? Un manga que j'ai suivi avec grand enthousiasme et qui fait partie de mes préférés.

L'histoire en elle-même est sympa. J'aime tellement les personnages que je n'arrive pas à élire mon favori parmi eux. Les personnages principaux sont tellement bien esquissés, en même temps, autant sur le plan physique que moral. ^^

Il n'y a que quatre tomes dans cette série (21 pour Nana, c'est énorme) donc je lirai surement les suivants dans les semaines qui suivent. :)

 Note : 7/10
Livre 7/26

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Happy Birthday Sara

0
Auteur : Yann Queffélec.

Titre : Happy Birthday Sara

Résumé : Alors que sa famille et son petit-ami l’attendent pour fêter ses dix-huit ans, Sara s’est embarquée comme serveuse sur l’Estonia, un ferry-boat assurant la traversé de Tallin à Stockholm. Son but : savoir pourquoi, un an plus tôt, son père a été renvoyé de la marine pour avoir fait faire demi-tour à ce même navire, en pleine traversée. Une décision sur laquelle il ne s’est jamais expliqué.

Au plus fort de la tempête, entre les lumières des salons-bars et les obscures entrailles du navire, elle va découvrir les menaces et les chantages qui s’exercent sur le commandement au point de mettre le bâtiment en péril. Jusqu’au moment où l’Estonia, l’étrave brisée, s’enfoncera sous les vagues…
Le romancier de « Disparue dans la nuit » et de « La Force d’aimer » nous entraîne dans un thriller maritime haletant, mené à un tain d’enfer. Il se sert de la fiction pour nous proposer, sur le naufrage bien réel de l’Estonia en 1994, une explication d’une inquiétante ressemblance.


* * *

Un résumé plutôt intéressant, un auteur français, ma lettre Q pour le challenge ABC, il fallait absolument que je tente ce bouquin. Le début m'a paru très passionnant mais peu à peu, les choses ont commencé à se corser.

L'auteur a choisi d'user un style "jeune" pour s'adapter à celui de son héroïne qui est au pas de ses dix-huit ans. Ce qui aurait pu être un point fort ne m'a pas paru très subtil, personnellement. Je n'ai pas apprécié cette manière de narration que j'ai trouvé légèrement... fouillis  J'associe le fait que je n'ai pas été transportée par l'histoire essentiellement à ça. Car l'intrigue en elle-même ne manque pas d'intérêt. En fait, le résumé dévoile toutes les péripéties, il n'y a rien de plus à ajouter.

En final, je ne peux que dire que j'ai été déçue par ce livre et c'est dommage car cela s'annonçait plutôt bien, au début.

Note : 5/10
Livre : 6/26

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L'appel de l'ange

11
Auteur : Guillaume Musso.

Saga : L'appel de l'ange

Résumé : Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie.
New York. Aéroport Kennedy.
Dans la salle d'embarquement bondée, un homme et une femme se télescopent. Dispute anodine, et chacun reprend sa route.
Madeline et Jonathan ne s'étaient jamais rencontrés, ils n'auraient jamais dû se revoir. Mais en ramassant leurs affaires, ils ont échangés leurs téléphones portables. Lorsqu'ils s'aperçoivent de leur méprise, ils sont séparés par 10000 kilomètres : elle est fleuriste à Paris, il tient un restaurant à San-Fransisco.
Cédant à la curiosité, chacun explore le contenu du téléphone de l'autre. Une double indiscrétion et une révélation : leurs vies sont liées par un secret qu'ils pensaient enterrés à jamais...

* * *

Jusqu'au moment présent, entre Musso et moi, ça n'a jamais été le grand amour. Dès deux livres que j'ai lus de lui, je n'avais pas un avis tellement positif ; j'étais loin d'avoir un coup de cœur. Certes, ses intrigues ne manquent pas d'intérêt mais l'impact fantastique qu'il introduisait dans ses cadres généralement réalistes ne me plaisait pas tellement. De plus, j'avais l'impression qu'il y manquait quelque chose. Mais là, avec l'appel de l'ange, c'est une autre histoire.

Dès le début de ma lecture, je fus plongée dans le cœur de l'histoire. La situation très cocasse mais qui reste tout de même réaliste m'a amusée et intéressée. Ce fut une belle manière d'introduire ses personnages. J'ai particulièrement aimé les descriptions qui se relataient au personnage de Jonathan qui est chef-cuisinier. Pénétrer dans le monde de la gastronomie a été... savoureux. Une atmosphère légèrement insouciante planait au début, mais peu à peu la brume se dissipe et cet univers se dégage pour laisser place à un rythme accéléré, plus inquiétant.

Pour une fois, la romance est reléguée au second plan. On se consacre amplement à l'intrigue principale qu'on suit, au fil des pages, avec plus de pression. Certes, ce roman est bien loin des thrillers que je lis d'habitude (noirs, sanglants et violents)... mais ça ne m'a empêché de le dévorer ! C'est une lecture légère mais si passionnante.

Mes seuls regrets, le fait qu'il y ait un peu trop de coïncidences par moment - j'imagine que c'était indispensable pour expliquer certains évènements - et la fin un peu rapide mais on le lui pardonne pour toutes ces émotions ressenties. :)

Monsieur Musso, je vous tire mon chapeau !

Note : 8/10
 Extrait :
- Tu es comme beaucoup de monde, Jonathan : perdu dans tes zones d'ombre. Tu n'iras vraiment mieux qu'une fois que tu seras délesté du poids de tes fantômes.
- Les fantômes, ça ne doit pas être bien lourd, plaisanta-t-il.
- Mais les chaînes qu'ils traînent pèsent des tonnes, répliqua-t-elle.

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Un lieu incertain

6
Auteur : Fred Vargas

Titre : Un lieu incertain


Résumé : " - Bien, dit Clyde-Fox en se rechaussant. Sale histoire. Faites votre job, Radstock, allez voir ça. C'est un tas de vieilles chaussures posées sur le trottoir. Préparez votre âme. Il y en a une vingtaine peut-être, vous ne pouvez pas les manquer.- Ce n'est pas mon job, Clyde-Fox.
Bien sûr que si. Elles sont alignées avec soin, les pointes dirigées vers le cimetière. Je vous parle évidemment de la vieille grille principale.
- Le vieux cimetière est surveillé la nuit. Fermé pour les hommes et pour les chaussures des hommes.
- Eh bien elles veulent entrer tout de même, et toute leur attitude est très déplaisante. Allez les regarder, faites votre job.
- Clyde-Fox, je me fous que vos vieilles chaussures veuillent entrer là-dedans.
- Vous avez tort, Radstock. Parce qu'il y a les pieds dedans.
Il y eut un silence, une onde de choc désagréable. Une petite plainte sortit de la gorge d'Estalère, Danglard serra les bras. Adamsberg arrêta sa marche et leva la tête. "

* * *


Adamsberg est un de mes personnages préférés, en général. Vargas a su créer un personnage complexe, mystérieux et si intéressant. Bien sûr, je n'oublie pas Danglard, Veyrenc, Retancourt... qui ne manquent pas d'intérêt. Fred Vargas a non seulement beaucoup de talent pour façonner ses personnages mais aussi pour mener des intrigues entraînantes ! Voilà pourquoi j'étais si contente de recevoir ce livre, offert par ma meilleure amie que je remercie chaleureusement. ♥

Ce livre est le neuvième dans la saga Adamsberg. N'ayant lu que quelques titres qui précédent, je n'ai eu, malgré tout, aucun problème pour me plonger dans l'intrigue. Vargas a le bon de nous rappeler les évènements phares qui se sont produits dans les tomes précédents, relevant tous les doutes et les questionnements. Donc à ce niveau-là, pas de soucis à se faire.

L'intrigue en elle-même est passionnante. Même si elle est très différente des anciennes, ça ne m'a pas empêchée de la comparer à celle du roman qui précède : Dans les bois éternels. Pour éviter de spoiler les futurs lecteurs, je ne donnerai pas plus de précision sur ce détail. En tout cas, je trouve que cela constitue un point positif.

Vargas nous embarque dans une enquête poignante qui prend des détours angoissants, par moment. Une foulée de personnages font apparition au fil des pages, à mon grand plaisir. Les dialogues restent le point fort de l'auteure... surtout lorsqu'il s'agit d'Adamsberg.

Cet opus m'a donné envie de lire d'autres Vargas. Il serait temps de mettre un peu d'ordre dans les tomes lus et recommencer avec le tout premier livre de cette saga (que j'ai déjà lu deux fois sans m'en lasser : L'homme aux cercles bleus) avant d'enchaîner avec les suivants.

Note : 7.5/10
Extrait :
- Qu'entends-tu par "plog" ?
- C'est un mot de Vladislav, dont le sens varie selon le contexte. Qui peut signifier "certes", "exactement", d'accord", "compris", "trouvé", ou éventuellement "foutaises". c'est comme une goutte de vérité qui tombe.

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Wings, tome 1

3
Auteur : Aprilynne Pike.

Saga/titre : Wings, tome 1.

Résumé : Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles – trop belles pour l’exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes. Dans ce récit extraordinaire de magie et d’intrigue, d’amour et de danger, toutes vos certitudes sur les fées seront transformées à jamais.

* * *

Le résumé ne dévoile pas beaucoup... juste à peine de quoi titiller notre curiosité. Une histoire de fées.. C'était plutôt de bonne augure puisque c'était l'occasion de m'éloigner des genres habituels. 

Malheureusement, j'ai trouvé que ce thème n'était pas si bien exploité. J'ai trouvé l'histoire trop légère. L'impression de répétition m'a prise un bon nombre de fois. Je n'ai pas eu la sensation de stagner car il y a de l'action mais je la trouvais fade et sans intérêt. C'est un livre qui se lit assez rapidement mais qui ne m'a laissée aucune émotion. Les pages filaient sous mes doigts sans me communiquer leur magie.

Encore une fois, on est confronté à un triangle amoureux. C'est devenu très répandu dans la littérature jeunesse et ça commence à devenir lassant.

Ce que j'ai noté dans le style de l'auteur (ou du traducteur, ça va de soi) est le fait que les dialogues sont vraiment.. étranges et n'ont rien de réels. Les formes contractées n'existent pas. Les personnages n'ont pas l'air de s'exprimer "normalement". Des adolescents de l'époque actuelle qui parlent comme s'ils s'exprimaient par écrit, c'est assez déroutant. A part ça, la simplicité est ce qui définit le plus le style de Pike. Une écriture assez commune, rien de bien spécial en somme.

Même si je répugne à couper court à une saga déjà commencée, je ne pense pas que je lirai la suite. Si j'en crois les avis positifs des internautes, je fais partie des rares qui n'ont pas été séduits par ce livre. Tentez donc le coup, il se peut qu'il vous plaise ! ;)

Note : 6/10
Livre : 5/26

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Rebecca

9
Auteur : Daphne du Maurier

Titre : Rebecca.

Résumé : Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman - popularisé par le film d'Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine - dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude. Du grand art que l'écriture de Daphné du Maurier, qui signe là un véritable chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle, mi-roman policier, mi-drame psychologique familial bourgeois.
* * * 

C'est surement du à l'influence de tous ces livres fantastiques que je lis mais lorsque j'ai lu le résumé du bouquin, je m'attendais à une histoire de fantôme. Alors qu'en fait, c'est beaucoup obscur que ça. C'est l'histoire d'une femme qui a su laissé sa trace, même au delà de la mort. Une jeune femme belle, spirituelle, qu'on admirait... morte prématurément  laissant un mari désemparé : Maximilien de Winter.

L'héroïne - dont le nom n'a été donné a aucun moment dans le livre - rencontre Maxim et s'en amourache. Les évènements les conduisent à se marier. La jeune femme délaisse sa vie simple pour vêtir une autre, en la personne de Mrs de Winter. Mais au moment où le couple est contraint de retourner à Manderley, le domaine de Winter, les choses se corsent. Le changement de repère et d'environnement pèse lourd sur les épaules frêles de l'héroïne. Discrète et effacée, elle n'a rien à voir avec l'ancienne maîtresse de maison qui était belle, heureuse de vivre et surtout mondaine. La jeune femme est forcée de se prendre en main mais manque de confiance en elle. Elle n'est pas issue de ce monde où tout est nouveau pour elle. A chaque fois qu'elle fait un pas en avant, on lui rappelle que Rebecca se comportait comme tel ou qu'elle ne tolérait pas telle chose. L'héroïne recule donc et commence même à craindre l'ombre de la morte qui continue son influence partout et surtout tout le monde. Même sur son mari qui semble en être encore épris. La jeune épousée sent qu'elle ne peut pas rivaliser avec Rebecca. Tant de choses les séparent.  La dame de charge profite de cette faiblesse et continue de régner en maîtresse sur le domaine. Ce personnage secondaire est très marquant car l'héroïne en est intimidée.

Une ambiance lourde et angoissante finit par suivre ces moments de doute, lorsque la vérité éclate. Là, le récit prend une tournure semblable à celle d'un polar. Tant d'émotions ont eu raison de moi. Parfois, j'eus à interrompre ma lecture pour me délecter de ces moments si forts.

L'écriture de Daphne du Maurier a aussi son impact. Sa simplicité mais sa subtilité anime le récit et lui donne un grand charme. Les descriptions des lieux sont particulièrement délicieuses ! C'est du grand art. L'extrait que j'ai proposé montre l'étendu de son talent... Ca donne envie de s'essayer à d'autres oeuvres de cette auteure.

En final, je recommande ce bouquin qui a été un véritable coup de coeur pour moi ! C'est même un de mes livres préférés, maintenant. ^^

Note : 10/10
Extrait : 
Il ne m'appartenait pas du tout, il appartenait à Rebecca. Elle était toujours dans la maison, comme Mrs Danvers l'avait dit, elle était dans cette chambre de l'aile ouest, elle était dans la bibliothèque, dans le petit salon, dans la galerie au dessus du hall. Même dans le petit vestiaire où pendait son imperméable. Et dans le jardin, et dans les bois, et dans la maisonnette en pierre sur la plage. Ses pas résonnaient dans le corridor, son parfum traînait dans l'escalier. Les domestiques continuaient à suivre ses ordres, les plats que nous mangions étaient les plats qu'elle aimait. Ses fleurs préférées remplissaient les chambres. Rebecca était toujours Mme de Winter. Je n'avais rien à faire ici.

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Le joueur d'échecs

9
Auteur : Stefan Zweig.

Titre : Le joueur d'échecs.

Résumé : "Prisonnier des nazis, Monsieur B., en dérobant un manuel d'échecs, a pu, à travers ce qui est devenu littéralement une folle passion, découvrir le moyen d'échapper à ses bourreaux. Libéré, il se retrouve plus tard sur un bateau où il est amené à disputer une ultime partie contre le champion Czentovic. Une partie à la fois envoûtante et dérisoire... Quand ce texte paraît à Stockholm en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s'est donné la mort l'année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années quarante lui apparaissait comme la négation de tout son travail d'homme et d'écrivain. Le joueur d'échecs est une confession à peine déguisée de cette désespérance."

* * *

Je suis vraiment contente de retrouver de nouveau Zweig ! Je suis totalement fan de son style d'écriture. Il arrive à véhiculer tant d'émotions dans ses écrits. Je tire énormément de plaisir de cette deuxième lecture et j'espère bien que ça ne sera pas mon dernier bouquin de lui.

Le joueur d'échecs. Ce titre m'évoquait principalement une partie d'échecs... Je m'attendais à ce que ça soit l'élément principal du livre et que l'auteur s'y consacre mais en fait, c'est beaucoup plus que ça.

L'histoire commence avec la curiosité du narrateur. Il sait qu'un joueur de renommée mondiale se trouve sur le bateau. Mais Czentovic n'est pas commode. Il n'accepte de disputer une partie avec le narrateur et les intéressés que contre une somme d'argent bien ronde. Le narrateur finit par accepter... Le gain est inespéré jusqu'à ce qu'une personne qui passait par là se joigne à la partie. Un certain M.B. Ses conseils sont avisés, on arrive presque à coincer Czentovic. Les amateurs d'échecs sont incrédules. Le narrateur presse le prodige à disputer une partie avec le champion en tête-à-tête mais M.B. refuse en révélant qu'il n'a pas touché un jeu d'échecs depuis vingt années.

Enfin, Zweig accepte de nous dévoiler comment ce monsieur B. est arrivé à acquérir son talent. L'homme était emprisonné par les nazis dans une chambre d'hôtel. Une prison où il n'avait aucune occupation, personne à qui parler. Tout cela pour qu'il flanche et dévoile les secrets qu'il dissimulait. M.B. était menacé par le vide et désespéré jusqu'au jour où il arrive à dérober un livre. Ce bouquin n'est qu'un manuel d'échecs mais c'est ce qui arrive à le sauver. Jour et nuit, il se consacre à ce jeu noble jusqu'à le maîtriser avec brio. Il n'a même pas besoin d'un plateau. Les combinaisons se font dans son esprit. Mais ce jeu qui est arrivé à le sauver de la perte le conduit doucement vers la dépendance, l'obsession et la folie...

Ce livre ne tourne pas seulement autour des échecs. C'est une condamnation des agissements des Nazis qui ne se contentaient pas des tortures physiques mais aussi morales, ce qui est bien pire, à mon avis. Sachant que l'auteur s'est suicidé en 1943 et que cette nouvelle est la dernière qu'il ait écrite, c'est un vrai bijou que l'on a entre les mains. C'est l'appel désespéré de l'auteur, face à l'occupation allemande. J'ai été fort marquée par M.B. J’ajouterai seulement que j'ai beaucoup aimé cette lecture et que je la conseille à tout le monde.

Note : 8.5/10
Citation :
Vouloir jouer aux échecs contre soi-même est aussi paradoxal que vouloir marcher sur son ombre.

Extrait : 
Je n'entendais jamais une voix humaine. Jour et nuit, les yeux, les oreilles, tous les sens ne trouvaient pas le moindre aliment, on restait seul, désespérément seul en face de soi-même, avec son corps et quatre ou cinq objets muets : la table, le lit, la fenêtre, la cuvette.
On vivait comme le plongeur sous sa cloche de verre, dans ce noir océan de silence, mais un plongeur qui pressent déjà que la corde qui le reliait au monde s'est rompue et qu'on ne le remontera jamais de ces profondeurs muettes.
On n'avait rien à faire, rien à entendre, rien à voir, autour de soi régnait le silence vertigineux, un vide sans dimensions dans l'espace et dans le temps. On allait et venait dans sa chambre, avec des pensées qui vous trottaient et vous venaient dans la tête, sans trêve, suivant le même mouvement.
Mais, si dépourvues de matière qu'elles paraissent, les pensées aussi ont besoin d'un point d'appui, faute de quoi elles se mettent à tourner sur elles-mêmes dans une ronde folle.

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Un tour sur le bolid'

8

Auteur : Stephen King.


Titre : Un tour sur le bolid'.

Résumé : Alan Parker qui doit se rendre à l'hôpital pour rendre visite à sa mère qui a eu une attaque. Sa voiture étant en panne, Alan décide d'y aller en stop. Après avoir parcouru quelques kilomètres avec un veil homme, il se retrouve dans un cimetière. Plus tard, un chauffeur le fera monter dans sa voiture et lui proposera de l'emmener jusqu'à l'hôpital. e film raconte l'histoire d'Alan Parker qui doit se rendre à l'hôpital pour rendre visite à sa mère qui a eu une attaque. Sa voiture étant en panne, Alan décide d'y aller en stop. Après avoir parcouru quelques kilomètres avec un vieil homme, il se retrouve dans un cimetière. Plus tard, un chauffeur le fera monter dans sa voiture et lui proposera de l'emmener jusqu'à l'hôpital. Mais, le chauffeur en question est ...

* * *

C'est un livre minuscule que j'ai fini en moins d'une heure, dans le cadre du challenge Stephen King. Cette lecture s'insère dans la catégorie années 2000.

Sans détour, je dirai que je m'attendais à quelque chose de plus "fort". Certes, la situation n'a rien de cocasse. Un jeune homme, dans l'inquiètude de perdre sa mère qui a eu une attaque, fait du stop et se retrouve dans la voiture d'une personne pas très fréquentable. Le chauffeur finit par lui proposer un marché : sauver sa peau ou celle de sa pauvre mère. Le héros se retrouve devant un dilemme que personne n'aimerait confronter. D'un point de vue général, l'idée ne manque pas de piquant... mais les évènements s’enchaînent trop rapidement pour mesurer son impact. Je m'attendais même à une autre fin.

En final, je dirai que j'ai apprécié ce petit livre mais j'en suis sortie avec l'idée qu'il y manquait quelque chose.

1/7

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Challenge Livra'deux (2)

4


Le principe: En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres : Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé... 
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.

Les dates:

1. Vous avez jusqu'au 15 Février pour vous inscrire, en binôme ou au tirage au sort. -> Inscription : Par ici !
*Pour les binômes tirés au sort, vous aurez le nom de votre partenaire ce jours-là où dans les jours qui suivent.
2. Le challenge se termine le 31 Janvier.

Je me suis inscrite pour challenge avec mon amie : Fille-de-lecture ! :) Voici donc nos propositions et nos choix :



Mes propositions à Fille-de-Lecture : 


Elle a choisi La maison de la nuit, tome 1 : Marquée de P.C. Cast. 
Avis à Venir.
Fille-de-lecture m'a proposée :
J'ai choisi Une place à prendre de J.K. Rowling.
Avis à venir !

J'ai fini de lire Carrie hier, j'aurais pu attendre mais j'ai complètement oubié que tu me l'avais proposée, Fille-de-lecture. xD

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Peter Pan

8
Auteur : James Matthew Barrie.

Titre : Peter Pan.

Résumé : Peter Pan enlève Wendy et ses frères. Il les conduit au Pays Imaginaire où il règne en maître sur les enfants abandonnés. La lutte contre le Capitaine Crochet est sans merci. La jalousie de la fée Clochette est sans pitié pour Wendy... Et le dévouement de Wendy pour les enfants sans mère est sans limite.

* * *

Si vous vous apprêtez à lire Peter Pan, oubliez l'adaptation Disney car c'est drôlement différent. J'ai eu la chance d'avoir complètement, et sans intention, oublié l'histoire du dessin animé et n'avoir gardé que les grandes lignes, haha. Mais j'étais fort surprise par plusieurs détails. D'abord, Peter est un gamin très énervant. Son caractère n'est pas du tout facile. Il est très prétentieux, égoïste et n'a pas vraiment de mémoire. Il a tendance à oublier tous les évènements antécédents ainsi que les autres personnages... Un trait de caractère qui montre bien qu'il n'est imbu que sa petite personne.

Clochette est, comme chacun s'y attend, une petite fée très jalouse. Wendy se la met à dos dès le début. Cependant, elle se rattrape comme elle le peut en montrant son dévouement pour Peter Pan. J'ai eu aussi beaucoup de plaisir à découvrir les enfants abandonnés, les indiens, les pirates ainsi que le célèbre crocodile du point de vue de Barrie. Sinon les personnages, les évènements ne changent pas vraiment.

Même si Peter est agaçant, j'avoue qu'il m'a parfois fait rire. Il a tendance à faire une ovation à lui-même dès qu'il sent qu'il a fait un exploit, même minime.

La fin est assez triste... Je ne me rappelle plus de celle du dessin-animé alors je ne peux décidément pas comparé. D'un point de vue général, c'est un livre qui se lit bien. Je ne trouve pas qu'il est adressé à un public jeune, voir enfantin. Il y a tant de vérités cachées entre les lignes qu'il faut fouiller pour les dénicher. D'autant plus que le style n'est pas si simple.. 

Petit plus : Il serait temps que je regarde le film ! Il y a des acteurs intéressants ! :)

Note : 7/10.

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Marie-Antoinette

6
Auteur : Stefan Zweig.

Titre : Marie-Antoinette.

Résumé : Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'" Autrichienne " Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.
Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.
Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'œuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.

* * *

Je vous présente le livre qui a su me réconcilier avec le genre historique. Je ne me suis jamais intéressée à l'Histoire. Je n'aimais pas tellement cette matière qu'on nous inculquait à l'école. Mais je me rends compte maintenant de ce que j'ai pu rater en fermant les yeux devant ce genre littéraire très intéressant. C'est décidé, dès aujourd'hui, j'élargis mon champ littéraire et je m'ouvre un peu plus au genre historique. J'ai déjà pas mal de titres dans ma wish-lit, grâce à la collaboration de certains internautes fan du genre. ^^ Il me tarde de découvrir d'autres livres, en particulier les biographies.

J'avoue avoir été fascinée par la révolution française, lors de mes cours d'histoire. Il me semble que c'était un fait historique qui m'intéressait depuis longtemps. Et bien sûr, mon intérêt couvre bien Marie-Antoinette que je trouve vraiment fascinante ! Ce livre était l'occasion d'en savoir plus sur elle et sur les évènements historiques qui l'entouraient dont certains titillaient ma curiosité (en particulier la célèbre affaire du collier).

Je ne pensais pas que je tirerai autant de plaisir d'une biographie historique. Le style de Zweig est vraiment excellent. Il arrive à véhiculer les informations sans imposer son jugement, laissant au lecteur le soin de prendre une position. Son récit a du demander bien des recherches. On voit que l'auteur est connaisseur dans le domaine. J'ai appris bien des choses grâce à lui.

J'ai trouvé particulièrement fascinant les extraits de lettres présentés par le biographe. Cela donnait plus de présence à la dernière reine ainsi que tous ces personnages qui l'entouraient. J'ai décortiqué ces missives, appréciant leur style, la subtilité des mots choisis... Un vrai délice.

Finalement, ce récit a non seulement oeuvré à susciter mon intérêt vis-à-vis des livres historiques mais m'a poussée à en savoir encore plus sur Marie-Antoinette à travers d'autres points de vue.

Petit plus : Voir les adaptations cinématographiques traitant le sujet.
Clin d'oeil : Lady Oscar, la rose de Versailles. Un excellent anime ! Je me sens d'humeur tout à fait nostalgique quand je regarde ces épisodes. Puis c'est si intéressant puisque l'un des personnages secondaires n'est nul autre que Marie-Antoinette.

Note 9/10
Extrait :
A deux heures de l'après-midi on ouvre les grandes grilles dorées du château. Une immense calèche traînée par six chevaux sur un pavé raboteux emmène le roi, la reine et toute la famille ; ils quittent Versailles pour toujours. Un chapitre de l'Histoire, dix siècles d'autocratie royale viennent de prendre fin.

Citation :
C'est seulement lorsque le jeu devient grave et que la couronne lui est enlevée que Marie-Antoinette acquiert l'âme d'une reine.

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