Needful Things

Auteur : Stephen King.

Titre VO : Needful Things. Titre FR : Bazaar.

Résumé : Castle Rock est une petite ville paisible du nord- est des Etats-Unis. La vie s'y déroule sans surprise jusqu'au jour où un étrange commerçant vient y ouvrir Le Bazaar des rêves. Chacun peut venir y acquérir l'objet de ses rêves, et pour trois fois rien. Un simple petit supplément est demandé à l'acheteur : de faire une farce à la personne de son choix. Histoire de rire... 

Mais ces plaisanteries apparemment anodines vont provoquer des réactions en chaîne. La violence se déchaîne, la haine et la folie ne cessent de croître et, finalement, c'est toute la ville qui est bientôt à feu et à sang. 

Qui pouvait réussir un tel exploit sinon le Démon ?

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J'aimerai aujourd'hui vous parler de cette lecture qui m'a pris des mois avant que je n'arrive à son terme, haha. Le livre est assez... immense, d'autant plus que je lisais en VO. Mais quel délice... C'est un roman que j'ai adoré du début jusqu'à la fin. 

Needful Things, c'est l'histoire d'une petite ville. Qui dit petite ville dit aussi des habitants qui se connaissent tous, des rumeurs qui fusent, des rivalités et des amitiés... Stephen King introduit doucement cette communauté. Ceux qui craignent les longueurs risquent d'être fort impatientés par cela. Personnellement, je trouve cette partie essentielle car elle permet de faire pénétrer le lecteur dans cet univers. Au fil de ma lecture, j'avais l'impression d'être un habitant parmi d'autres de Castle Rock. Je commençais à connaître mieux les personnages, leurs petits secrets, leurs craintes... Je marquais les habitants avec qui je me serai entendue, d'autres que je méprisais encore plus au fil des pages. C'est une foire de personnages où il ne fallait pas se perdre car ils sont très nombreux, avouons-le.

Needful Things, c'est aussi l'histoire d'un magasin qui vient chambouler toute cette quiétude. Il est tenu par Leland Gaunt, un être mielleux, présent pour ses clients et surtout préventif. Il parait qu'on y trouve des choses qu'on souhaite vivement et dont le prix était vraiment donné. Mais Gaunt insite sur le fait qu'il faut jouer une farce - rien de bien méchant - à une personne de la ville.

Doucement, grâce à ce procédé, les habitants sont montés les uns contre les autres. On soupçonne les ennemis, on rêve de se venger... Une atmosphère pesante s'abat sur Castle Rock. Gaunt ôte son masque pour vêtir un autre : il devient une personne effarante, violente, sans pitié. Ses ambitions sombres se dévoilent peu à peu. Et, une immense boucherie clôt ce chef-d'oeuvre. 

Avant de commencer son récit et en le closant, l'auteur s'adresse à son lecteur, comme à un passant à Castle Rock. Il lui murmure des ragots à l'oreille, lui parle des derniers évènements qui se sont produits... C'est un procédé très imaginatif que j'ai beaucoup apprécié. Une belle manière pour débuter une nouvelle histoire. L'extrait que j'ai proposé figure justement au tout début du livre. :)

Petit plus : Il me semble que King a parlé un certain moment de Cujo, dans son livre ! J'ai hâte de lire ce bouquin. ^^

Note 9/10

Extrait :

Nous nous cognons les uns aux autres de temps en temps, mais pour l’essentiel, les choses ne se passent pas trop mal. Du moins ne se sont-elles jamais trop mal passées, jusqu'ici. Mais je dois vous confier un authentique secret, mon ami ; c’est surtout pour cela que je vous ai appelé lorsque j’ai vu que vous étiez de retour en ville. Je crois que les ennuis – de vrais ennuis, cette fois – ne vont pas tarder à commencer. Je le sens, comme je sentirais approcher, au-delà de l’horizon, une tempête hors saison, une tempête pleine d’éclairs.